Mobilisation: A Londres, l’opposition russe se cherche un avenir sans Alexeï Navalny
Plusieurs dissidents de premier plan ont fait de la capitale britannique leur quartier général. Après le décès de leur figure de proue, ils tentent d’imaginer la suite de leur combat dans un climat de plus en plus répressif. Rencontre avant l’élection présidentielle.
Julie Zaugg, Londres
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Assis en rang sur le podium, ils forment une bande improbable. Il y a la veuve, Marina Litvinenko, dont le mari Alexandre Litvinenko a été empoisonné par des agents russes avec une substance radioactive en 2006. Il y a Vladimir Ashurkov, un proche associé de l’opposant russe Alexeï Navalny, mort dans un centre pénitentiaire le 16 février dernier. Et puis il y a Ksenia Maksimova, un ancien mannequin qui dirige désormais The Russian Democratic Society, une organisation représentant la diaspora russe.
Avant l’élection présidentielle qui aura lieu du 15 au 17 mars, ils sont venus s’exprimer sur l’avenir de l’opposition russe dans le cadre d’un événement tenu dans un salon huppé, à deux pas de Buckingham Palace. En tant que meneurs de la dissidence face au régime de Vladimir Poutine, tous sont basés à Londres, une cité qui fait office de QG pour ces opposants.
Crainte d’assassinat«J’ai rencontré Alexeï Navalny en 2010 et j’ai aussitôt commencé à collaborer avec lui sur des en