Folklore jazz: Florian Favre remixe les abbés et convie l’Orient à l’alpage
Grand remixeur des abbés, le pianiste fribourgeois ouvre son néofolklore à des horizons collectifs. Il jouera son Idantitâ #Revisited à La Spirale samedi.
Thierry Raboud
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C’est le remix d’un remix, la reprise d’une reprise. Rembobinons. De nos ranz et vieux chalets, de nos hymnes patois et harmonies mémorielles il avait investi l’héritage, traversant le paysage de notre inconscient collectif pour y dessiner d’autres voies, de nouvelles perspectives. Après s’être échappé aux confins pop et rap du périmètre jazz, Florian Favre était revenu, pandémie oblige, au noir et blanc de son canton natal, de son piano solitaire.
«J’ai eu l’envie d’essayer de me reconnecter à ce folklore, d’utiliser ce patrimoine culturel comme un matériau», nous confiait-il en 2022 à la sortie de l’album Idantitâ, quête aux accents néo-terroir qui, entre les abbés Bovet et Kaelin, osait un swing dzo, patrimonial mais inédit, intuitif et ironique parfois. La tradition comme une pulsation, un groove projeté vers l’avant du temps.
Chalet d’OrientMouvement qu’il prolonge avec Idantitâ #Revisited, naturellement si l’on peut dire tant l’instrumentiste a parfois semblé se rê