Chronique: L’abeille qui avait pris le bus
Michaël Perruchoud
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Dans un monde où les humains se massacrent à la pelle, il se trouve des âmes compatissantes promptes à sauver les insectes, coléoptères, lépidoptères et autres invertébrés. Je ne rigole pas, j’en ai fait partie.
En mon enfance, la petite piscine à boudins devant le chalet attirait son lot de papillons. Je passais à intervalles réguliers muni de mon tamis jaune pour les sortir de l’eau et les déposer délicatement sur une pierre ponce. Si tous ne survivaient pas, il en était quelques-uns pour reprendre le fil de leur courte existence. Et j’aimais les voir voler au soleil finissant.
Ceux qui épargnent et ceux qui sauvent
Quelques années plus tard, alors que nous passions des vacances d’été en groupe dans une charmante maison des Pyrénées infestée d’araignées, je faisais le tour des chambres pour capturer les importunes et leur redonner la liberté à bonne distance. Les copains disaient qu’il aurait été plus facile de les éclaffer à coups de pantoufle. Oui, mais voi