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Le Conseil des Etats accepte le message FRI 2025-2028

Le Conseil des Etats a débattu jeudi du message FRI 2025-2028. © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Le Conseil des Etats a débattu jeudi du message FRI 2025-2028. © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 12.09.2024


L'encouragement de la formation, de la recherche et de l'innovation (FRI) doit bénéficier de quelque 29 milliards de francs pour la période 2025-2028. Après le National, le Conseil des Etats a accepté jeudi le message du Conseil fédéral.

Avec son plafond des dépenses de 29,2 milliards de francs en faveur du domaine FRI pour 2025-2028, le gouvernement proposait une enveloppe globale qui reste supérieure de 1,3 milliard par rapport à la période 2021-2024. Cela correspond à une croissance annuelle moyenne de 1,6%.

Il faut maintenir la Suisse à la pointe, a estimé le ministre de la formation et de la recherche Guy Parmelin. Mais en raison de la situation financière tendue de la Confédération, le Conseil fédéral a dû prendre des décisions difficiles. Le message est "raisonnable, sans grande coupe ni grande augmentation", a salué Matthias Michel (PLR/ZG) pour la commission.

A la session d'été, le National a demandé 152 millions supplémentaires. La gauche a défendu cette hausse de moyens. "La matière grise est la seule et unique matière première de notre pays", a déclaré Baptiste Hurni (PS/NE). N'ayant pas toujours suivi ses collègues de parti, Johanna Gapany (PLR/FR) a aussi plaidé pour "éviter la rupture et viser la stabilité".

Au final, la Chambre des cantons a largement écouté le Conseil fédéral. Elle a non seulement rejeté les propositions d'augmentations de la gauche, mais aussi des tentatives de coupes supplémentaires de l'UDC, parfois soutenue par des élus PLR.

Coupe dans le domaine des EPF

Dans le détail, le gouvernement a prévu notamment une réduction de la contribution au domaine des Ecoles polytechniques fédérales (EPF) de 100 millions de francs en 2025. En mai, le National a refusé la coupe. Le Conseil des Etats a au contraire entendu le Conseil fédéral, par 32 voix contre 11.

Le domaine des EPF peut maintenir son excellence en fixant des priorités stratégiques, a estimé Guy Parmelin. M. Michel a ajouté que les EPF peuvent puiser dans leurs réserves si besoin.

Celles-ci servent à financer de nouveaux projets ou à donner de nouvelles impulsions dans la recherche, a opposé Flavia Wasserfallen (PS/BE). Il est central pour les EPF d'avoir de la flexibilité en la matière.

Taxes des étudiants étrangers

L'autre point sensible du message concernait les taxes des étudiantes et étudiants étrangers des EPF. Comme le National, le Conseil des Etats a décidé de les tripler au moins, par 32 voix contre 13. Ces taxes resteraient encore basses en comparaison internationale, a argué Andrea Gmür-Schönenberger (Centre/LU).

La proposition de triplement des taxes au moins, mais avec un plafond fixé à cinq fois, n'a cependant pas passé la rampe. L'option de doubler au moins les taxes n'a pas eu plus de succès.

La gauche au contraire, comme le Conseil fédéral, voulait en rester au droit en vigueur. Il faut laisser aux EPF leur autonomie en la matière, a estimé Flavia Wasserfallen. En vain.

Le Conseil des Etats a encore pris une série d'autres décisions. Le dossier retourne au National.

ats

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