Justice: Pourtant à la mode, la diffusion de vidéos de délits est illicite
La publication d’images de vidéosurveillance prises par des privés et montrant des délits, comme des cambriolages, est très populaire mais illégale.
Chantal Rouleau
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Un homme vêtu d’un bonnet et portant un sac à dos, le visage découvert, passe près d’une voiture avant d’ouvrir la portière et d’entrer dans le véhicule. L’image est sombre et le protagoniste est vaguement reconnaissable. Cette vidéo, publiée récemment sur les réseaux sociaux, a été partagée plus de 300 fois et visionnée à plus de 30 000 reprises. Il s’agit des images prises par une caméra de surveillance, montrant quelqu’un qui entre par effraction dans un véhicule, une nuit d’avril à Cugy.
«Ma voiture était verrouillée, mais il a quand même pu entrer», indique le Broyard victime du délit. Quelques jours plus tard, il met la vidéo sur les réseaux sociaux. «Je voulais prévenir les gens qu’il y a des rôdeurs la nuit, pour qu’ils soient vigilants», dit-il, ajoutant que rien n’a été volé puisqu’il ne garde aucun objet de valeur dans sa voiture. Déjà il y a quelques mois, des malfrats avaient tenté de s’introduire dans son véhicule, mais sans y parvenir.