Dis-moi tout!: les films et les livres d’enfance
Publié le 24.06.2023
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«Petite, je regardais autant de films que je lisais de livres. Je n’ai gardé des souvenirs que des œuvres que j’ai aimées. Une BD qui m’a marquée, c’est Lou. Je m’identifiais à elle, ça me donnait envie d’être une ado. La série de films La septième compagnie me plaisait aussi. Elle passait en juin, je jouais au foot pendant les pubs avec mon frère… Nostalgique, j’en regarde parfois les génériques. J’avais aussi l’habitude de regarder une chaîne de télévision anglaise. Peut-être que ça a développé mon oreille et ma passion pour cette langue. Mon livre préféré parlait d’une fille et de son chien en Ecosse, des paysages dont je rêvais. Plutôt observatrice, j’aimais vivre des choses que je n’aurais pas osé faire à travers des histoires. J’ai gardé tous mes livres et je me réjouis de les redécouvrir avec mes futurs enfants. Ces œuvres m’ont transmis des valeurs et des passions; l’écologie, l’histoire, l’Angleterre. Mes études actuelles plairaient à l’enfant que j’étais.»
«Durant l’enfance, j’ai passé la plupart de mon temps à regarder la télévision et à jouer à des jeux vidéo. La lecture me stimulait moins. Je regardais Adventure Time, des contes philosophiques associés à un humour absurde. On décortiquait les épisodes avec ma sœur après coup et chaque épisode sensibilisait à un thème particulier. J’adorais aussi les films des studios Ghibli, comme Kiki la petite sorcière. Je regardais tout en allemand, puis en anglais. Le personnage principal du dessin animé Avatar était un peu un modèle pour moi. Il était courageux, persévérant et respectueux. Ces histoires et ces personnages ont influencé ma vie et ma pratique artistique. Mon style de dessin est un mélange d’esthétiques que j’ai pu apercevoir dans les films de mon enfance. Les dessins animés des studios Ghibli m’ont aussi transmis une manière de romantiser la vie que j’essaie d’appliquer au quotidien.»
«Jeune, je me suis créé tout un univers. Les films et les livres étaient des échappatoires dans lesquels je m’immergeais. Quand je regardais Harry Potter avec ma famille, je me déguisais entièrement. Je n’avais aucune gêne que mon monde transparaisse, je me battais avec des créatures invisibles dans la rue. Je pouvais regarder et relire un film ou un livre mille fois s’il me plaisait. Je passais des heures à lire la série de livres Les mondes d’Ewilan. Les personnages devenaient mes amis. J’étais fascinée par ceux qui, ambivalents, faisaient régner la paix depuis l’ombre. Comme pour beaucoup, les films des studios Ghibli m’ont énormément touchée, en particulier La princesse Mononoké. La sensibilité apportée aux petites choses, la simplicité qui y transparaît même en abordant des sujets écologiques et politiques m’ont marquée. Maintenant que j’ai grandi, je remarque que cette magie existe aussi dans le monde réel. Il s’agit juste de mieux regarder.» MIRIAM GFELLER
