«Réaliser un projet cinématographique basé sur la Seconde Guerre mondiale nous trottait dans la tête à tous les deux», se souvient le Fribourgeois Octave Reine, 17 ans, en évoquant son collègue Axel Gicot. Celui-ci, âgé de 20 ans, ajoute qu’aucun des deux n’osait se lancer dans ce défi seul. C’est en joignant leurs forces que l’idée a progressivement pris vie.

«Même à deux, il nous a fallu fournir un travail titanesque de préproduction, qui a duré environ huit mois» précise-t-il. Entre les recherches sur la période historique concernée, l’écriture du scénario, la quête du matériel ou encore des acteurs, les heures n’ont pas été comptées. Ont suivi plus de deux mois de tournage intensif, dès l’aurore, tous les week-ends. «Nous nous sommes acharnés, mais c’était par passion, c’était génial», s’anime Octave Reine.

Un humour astucieux

«Le scénario d’Adieu les Boches se déroule en France au début des années 1940, explique Axel Gicot. C’est l’histoire d’un groupe de résistants qui essaie de mener la vie dure aux Allemands. Mais le bon sens manque dans les deux camps, ce qui mène à des situations très comiques.» Longuement réfléchis, les dialogues sont teintés d’humour pour aborder les sujets sensibles liés à cette époque. Composée de cinq épisodes de cinq minutes chacun, la websérie se veut conviviale.

«C’est aussi une lettre d’amour aux vieux films français dont nous nous sommes inspirés», ajoute Octave Reine. Sans oublier qu’il s’agit de montrer que malgré leur jeune âge, il est possible de créer un projet important et de qualité. «Quand on est dédié au travail, cela finit par fonctionner», affirment les deux étudiants. Cela semble s’être vérifié: au fur et à mesure de l’avancée de leur projet, une trentaine de bénévoles ont fini par être présents sur les lieux de tournage.

«Gérer toute l’équipe a été un énorme travail jonché de stress et d’imprévus, mais les voir croire en notre série, c’était incroyable, sourit Axel Gicot. Nous sommes reconnaissants envers ces bénévoles et les gens qui nous ont aidés financièrement.» Pour rendre cet esprit collectif et les efforts fournis palpables, un making of du projet est prévu.

«L’esthétique des plans et le son nous étaient aussi importants que l’histoire»
Octave Reine

La sortie officielle de la série se fera en automne 2024. «Nous allons faire une avant-première dans un cinéma fribourgeois, ouverte au public et gratuite», confie Axel Gicot. Celle-ci sera annoncée sur les réseaux sociaux du studio de cinéma indépendant Tie Studio qu’ils ont créé. Pour l’instant, les deux jeunes hommes finalisent le montage de leur projet.

«L’esthétique des plans et le son nous étaient aussi importants que l’histoire racontée. Je suis très satisfait de ce que nous avons tourné», commente Octave Reine. Quant à de futurs projets, ils sont déjà en route. «Nous ne pouvons pas nous arrêter de créer, nous savons tous les deux que nous aimerions en faire un métier.»

>Tie Studio: https://www.instagram.com/tiestudio_/