Que l’on s’y rende occasionnellement ou régulièrement, les salles d’escalade semblent séduire de nombreux adeptes. Bien au-delà d’une discipline se voulant uniquement sportive et ludique, l’escalade constitue un réel moyen de repousser ses limites et de gérer sa peur du vide en gravissant des parois à son rythme.

Lever les yeux vers le plafond, avant de baisser la tête en parcourant les nombreuses prises qui fleurissent sur le mur, voilà de quoi donner le vertige, mais surtout l’envie de conquérir des hauteurs. Après avoir vérifié que la corde qui me soutiendrait en cas de chute est bien nouée à mon baudrier, je jette un dernier regard à mon assureur; désormais, ma sécurité est entre ses mains, et c’est en lui accordant une confiance totale que j’entreprends mon ascension, seul contre le mur. Prise après prise, mes mains les cherchent avec la volonté de saisir la dernière. Je ne regarde pas le monde qui rapetisse à mes pieds, mais j’entends les encouragements de mon assureur, qui me pousse à poursuivre ma montée. Et enfin, je touche le haut du mur, prenant appui sur les petits centimètres carrés que m’offrent deux prises.

Lorsque mes pieds retrouvent ensuite la dureté du sol, mes mains sont légèrement moites, mais la satisfaction d’avoir dominé un instant le vide en m’élevant de quelques mètres, elle, se ressent fortement. Désireux de mettre encore ma persévérance à l’épreuve, je me dirige vers les blocs qui ne tarderont pas à puiser les dernières forces de mes bras, car là où le chemin vers le plafond semblait tout tracé sur les murs, les blocs jouent quant à eux sur la force et la technique.

Ainsi, l’escalade permet de se dépenser et de se développer avec jouissance au gré d’une discipline physique et mentale, mais c’est avant tout pour le bon plaisir d’atteindre des hauteurs que l’escalade se pratique.