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Gastronomie: Benoît d’Onofrio, le sommelier sobre

Benoît d’Onofrio accompagne de plus en plus de restaurants souhaitant proposer des accords mets et boissons sans alcool à travers différents pays. En quoi consiste le métier de sobrelier, promis à un avenir certain?

Loin de concocter de simples thés froids artisanaux, Benoît d’Onofrio travaille beaucoup sur le principe de la fermentation spontanée, avec des levures indigènes et du sucre naturel, comme le font les vignerons. © Unsplash
Loin de concocter de simples thés froids artisanaux, Benoît d’Onofrio travaille beaucoup sur le principe de la fermentation spontanée, avec des levures indigènes et du sucre naturel, comme le font les vignerons. © Unsplash

Mathilde Bourge

Publié le 15.04.2024

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Grossesse, religion, maladie, conduite d’un véhicule, par simple goût… Les raisons de ne pas consommer d’alcool sont nombreuses. Pourtant, au restaurant, les sommeliers peinent encore à proposer une sélection sans alcool de qualité pour accompagner les mets servis.

C’est en tout cas le constat réalisé par Benoît d’Onofrio. «Je suis sommelier depuis quatorze ans et, au fil de ma pratique, il m’est apparu de plus en plus absurde de satisfaire uniquement les demandes des clients qui consommaient de l’alcool. Les gens qui voulaient boire autrement étaient traités comme des clients de seconde zone, ayant moins droit à l’accès au plaisir et à la complexité», résume-t-il.

Depuis quelques années, il a éprouvé le besoin d’exercer son métier autrement et de remettre tous les convives à égalité en matière d’hospitalité. Depuis, Benoît d’Onofrio se définit comme un «sobrelier», contraction de «sommelier» et «sobre», qui, au-delà de proposer une sélection de breuvages non alcoolisés,

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