La Liberté

Une 13e rente indispensable

Roland Macherel, Fribourg

Publié le 19.01.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

M. Blocher serait d’accord, mais il dit qu’on n’a pas de financement. Les solutions: supprimer l’aide au développement, les salariés peuvent aussi économiser et contribuer aux trois piliers. Pas question d’utiliser la TVA ou d’augmenter les retenues sur salaires, ni de réduire le budget de l’armée. La sécurité est prioritaire. Comment peut-on accepter cette argumentation simpliste, trumpiste, populiste? La ploutocratie suisse: le règne du fric.

Facile d’influencer le peuple quand on se repose sur une énorme fortune et que l’on croit tout savoir pour sauver la Suisse! Tant de pays adoptent cette politique extrême de droite. Pas touche aux privilèges des nantis. Pour un fils de pasteur, on peut se demander si le fric ne fait pas oublier les obligations sociales et morales. Alors oui, cette 13e rente est indispensable. Les petites gens et la grande partie de la classe moyenne en ont besoin. Un tiers des rentiers, soit 800 000, vivent à l’étranger, notamment parce que leurs rentes sont insuffisantes pour vivre en Suisse.

De plus, pourquoi conserver la réduction injuste de 50% de la rente du conjoint marié? Les prestations complémentaires AVS, plus de 3 milliards, si difficiles à obtenir car prises sur les dépenses courantes de la Confédération et des cantons, ne suffisent pas à corriger les problèmes. On sait que les salaires n’ont pas suivi le coût de la vie. Bien difficile aussi de croire que le renchérissement n’est que de 2,1%. Les ménages ne peuvent pas contribuer à un 3e pilier ou économiser. La pauvreté existe dans notre pays. Le sujet mériterait encore plus d’explications, mais je commencerai déjà par voter oui le 3 mars.

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11