La Liberté

Cédons le travail aux robots…

Patrice Blanc, Riaz

Publié le 12.03.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Un éthologue est un spécialiste du comportement animal. Emmanuel Kant était-il un éthologue contestable lorsqu’il a écrit que «l’homme est le seul animal contraint à travailler»? Avait-il oublié les fourmis, les abeilles, les castors bûcherons, etc.? Mais il est vrai que le lion peut dormir une vingtaine d’heures et consacrer les quatre autres à diverses activités. Concédons à Kant que l’animal ne travaille pas, mais suit son instinct (sans CDI).

L’homme de la préhistoire travaillait, selon certains ethno-archéologues, quelque quatre heures par jour. Lorsqu’un mammouth était tué, ce n’était pas pour le chef du clan et ses acolytes, mais pour la collectivité. Dans notre monde moderne, il en est qui œuvrent jusqu’à huitante heures par semaine, voire plus. Qu’adviendra-t-il du labeur humain avec la robotisation à outrance et l’intelligence artificielle? Il est fort probable que l’être humain retourne à la préhistoire de son activité professionnelle pour autant qu’une solidarité humaine soit institutionnalisée au niveau planétaire.

Un milliardaire ne devrait-il pas s’acquitter de 80% d’impôts sur ses revenus? Lorsque Serge Gainsbourg a brûlé en direct, en 1984, un billet de 500 francs jusqu’à 74%, soit la part due au fisc, il a lancé le message que le racket des impôts n’était pas pour les pauvres, mais pour le nucléaire. Aurait-il le même avis aujourd’hui? L’homme de 2050 sera-t-il plus heureux avec la semaine de 20 heures? Il pourrait s’em… s’ennuyer fort. Mais s’il fait du bénévolat pour la planète, pour les plus faibles, il pourrait élever son âme.

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11