Le Conseil d'Etat placé sous surveillance
La réforme fiscale cantonale a été acceptée par 55,8% des votants, dimanche, bien moins que le volet fédéral. L’analyse de Serge Gumy, rédacteur en chef de «La Liberté».
Serge Gumy
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C'est un succès sans gloire que le Conseil d'Etat a cueilli dans les urnes en faveur de sa réforme fiscale cantonale. Avec un oui à 55,8%, il remporte dix points de moins que la RFFA, la réforme fiscale fédérale adoptée le 19 mai dernier par les Fribourgeois. Comment expliquer ce décalage ? D'abord, le taux d'imposition proposé à 13,72% sur les bénéfices des entreprises a semble-t-il suscité un certain scepticisme auprès d'une partie des votants. Scepticisme carrément prononcé dans le Fribourg alémanique, sachant que la Singine dit non à la réforme à 53,07%, et le Lac un oui modeste à 51,4%.
Echaudés par les exemples de Lucerne (où les coupes budgétaires ont nécessité de renvoyer les élèves une semaine à la maison), Berne et Soleure (qui ont tous deux re