Gruyère: une école «au rabais» pour les enfants requérants déboutés
Pour les jeunes requérants des foyers ORS de Broc et Val-de-Charmey, l’école se fait à l’interne, dans des classes de préscolarisation. Un système que dénonce le collectif Droit de rester Fribourg.
Julie Rudaz
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Asile » A Broc et à Val-de-Charmey, parents et enfants des centres d’hébergement d’ORS ont dû faire preuve de patience avant que ne sonne l’heure de la rentrée scolaire, le 4 septembre. Pour ces jeunes requérants d’asile, les cours ne se passent pas à l’école de la commune, mais dans l’enceinte du foyer, comme cela se fait dans les centres d’accueil fédéraux. Les classes y fonctionnent avec trois niveaux – petits, moyens et grands – et un horaire réduit: les enfants vont en cours tous les jours, mais pour une ou quelques heures seulement. «Cela représente 5 à 12 heures de classe par semaine, selon les âges. En comparaison, les écoles publiques offrent 12 à 28 heures de cours hebdomadaires», illustre Sandra Modica du collectif Droit de rester Fribourg.
Dans le canton de Fribourg, c’est le Service de l’action sociale – et donc la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS) – qui est responsable de l’accueil des personnes relevant de la loi sur l’asile et