Les gares, ces espaces publics singuliers
Des grandes halles chargées d’émanations de vapeur et de charbon en passant par les mythiques buffets de gare au concentré de ville qu’elle représente aujourd’hui, la gare a évolué avec ses usagers
Texte Claire Pasquier Photos Alain Wicht
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Culture sur les rails (5/7) » La Liberté traverse l’été à fond de train, d’où l’on voit le monde différemment.
La gare constitue un objet d’étude sociologique atypique. Apparue en toute logique en même temps que le train, elle est également un lieu de passage et un lieu d’accueil. «C’est aussi un espace complexe par le nombre de fonctions qui y sont opérées», souligne Julie Chrétien, sociologue de la mobilité.
Dans cet espace ouvert au public se croisent une multitude d’acteurs: les usagers (pendulaires ou touristes), les commerçants, les employés qui font tourner la gare, la population qualifiée d’indésirable (mendiants et pickpockets), les agents de sécurité et agents d’entretien. Evolution et spécificités de cette fourmilière qu’est