La zone frontière crie misère
L’économie du sud du Tessin pâtit du travail à domicile des frontaliers italiens
Andrée-Marie Dussault
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Télétravail » En ville, les rues sont presque désertes. Le maire de Chiasso, Bruno Arrigoni, se dit «très inquiet»: l’absence des travailleurs frontaliers a un impact considérable sur le commerce local. Ici, l’économie tourne autour des services, indique-t-il. «Plusieurs entreprises, notamment dans les fintechs et les télécommunications, employant essentiellement des frontaliers domiciliés en Italie, se sont installées dans la commune ces dernières années. Certaines comptent plusieurs centaines d’employés.»
Entre 5000 et 6000 travailleurs à Chiasso sont des frontaliers italiens, dont plus de la moitié fait du télétravail, poursuit-il. «De grandes boîtes continuent à faire travailler leurs employés en mode télétravail. Par exemple, l’agence de voyages lastminute.com, premier contribuable de la ville, a 450 de ses 500 travailleurs, pour l’essentiel des frontaliers, à la maison», regrette-t-il, ajoutant que beaucoup d’entreprises ont adopté une mesure d’équipes en alternance; l