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Information recherchée mais mal payée

Publié le 27.10.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Presse » Malgré la pandémie et la ruée sur les médias, de nouveaux modes de paiements sont nécessaires.

La ruée sur les médias d’information en raison de la pandémie ne change rien à la chute de leurs recettes. Les internautes sont rares à vouloir passer à la caisse, selon l’institut FÖG, pour qui le soutien aux médias et de nouveaux modes de paiement sont nécessaires.

Aucun événement n’a autant marqué les médias suisses depuis dix ans que le coronavirus, constate le centre de recherche Domaine public et société (FÖG) de l’Université de Zurich dans son rapport annuel sur la qualité des médias. La crise incite de plus en plus de gens à consulter les médias d’information. Le besoin de se référer à des faits vérifiés et à des informations fiables augmente.

Indépendamment de l’âge, la population fait confiance aux médias traditionnels. Ainsi, 44% des personnes interrogées s’y fient, alors que les médias sociaux ne bénéficient que de la confiance de 19% des sondés.

Malgré la haute qualité de la couverture médiatique de la pandémie, l’augmentation du nombre de lecteurs ne permet pas de compenser la chute des recettes publicitaires. Pire, la crise du coronavirus précarise encore davantage la situation financière du journalisme d’information, souligne le FÖG.

La ruée inédite de jeunes lecteurs sur les médias traditionnels en raison de la crise est seulement ponctuelle, observe le centre de recherche zurichois. Pourtant, les jeunes dont la consommation de médias d’information est inférieure à la moyenne représentent la plus grande part des internautes.

La manière des jeunes de s’intéresser aux thèmes d’actualité explique ce paradoxe. Les personnes concernées se focalisent sur des thèmes mobilisateurs comme la grève du climat ou #Metoo, lorsque les informations relatées dans les médias sont compatibles avec leur identité ou à leur environnement social, observe le FÖG.

Elles préfèrent les informations «prêtes à la consommation», facilement compréhensibles et simples à intégrer dans leur quotidien. Elles ne se disent toutefois prêtes à payer l’information que si les contenus journalistiques de médias différents sont proposés sur une plateforme à prix forfaitaire unique.

Face à la baisse des recettes publicitaires, les nouveaux modèles d’abonnements en ligne ont gagné du terrain. Pourtant, seuls 13% se disent prêts à payer les informations qu’ils consultent sur internet. ATS

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