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Mauvais traitements dénoncés

Publié le 31.07.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Basketball » Des académies développées par la NBA maltraitent les jeunes joueurs.

Jeunes joueurs physiquement maltraités et scolairement laissés à l’abandon: une enquête du média américain ESPN diffusée mercredi dénonce les conditions de vie dans les académies de basket développées par la NBA en Chine. La Ligue de basket nord-américaine a ouvert des académies à travers le monde en 2016, dont trois en Chine avec pour objectif de trouver «le nouveau Yao Ming», l’ancienne star chinoise des Houston Rockets.

Mais, dans l’enquête d’ESPN, de nombreux entraîneurs ont dénoncé des châtiments corporels, notamment dans l’académie NBA du Xinjiang (ouest), la vaste région où la Chine est accusée d’atteintes aux droits de l’homme contre la minorité musulmane ouïghoure. La NBA assure avoir coupé les ponts avec le Xinjiang «depuis plus d’un an» mais la ligue la plus populaire au monde continue de gérer des académies dans les provinces de Shandong et de Zhejiang (est), dans des installations sportives tenues par le Gouvernement chinois.

Un ancien entraîneur a déclaré à ESPN avoir vu un homologue chinois lancer un ballon au visage d’un jeune joueur et lui «donner un coup de pied dans le ventre». «Voir un enfant de 13-14 ans et son entraîneur de 40 ans qui le frappe: nous sommes complices. La NBA est complice», a-t-il dit. L’éducation était censée être un élément central de ces académies mais aucun enseignement formel n’y était dispensé, selon ESPN. L’enquête décrit les conditions de vie exiguës, où les chambres destinées à deux personnes en accueillaient jusqu’à dix. Selon Bruce Palmer, chargé d’évaluer ces académies pour la NBA, ce projet était «fondamentalement imparfait», les employés de la NBA étant placés sous autorité chinoise. Le commissaire adjoint de la NBA, Mark Tatum, a indiqué à ESPN que seule une «poignée» de plaintes pour abus avait été reçue, précisant que la ligue «réévaluait» actuellement son programme d’académies en Chine.

«Nous ne supervisons pas les entraîneurs locaux, les programmes ou les conditions de vie», a-t-il regretté, reconnaissant que la ligue a été «moins impliquée que nous l’aurions voulu». Cette enquête intervient à un moment où les relations entre la NBA et la Chine sont tendues. Depuis le mois d’octobre dernier, la chaîne de télévision publique CCTV a cessé de diffuser les matches de la NBA après un tweet d’un cadre des Houston Rockets en soutien aux manifestants prodémocratie à Hong Kong. ats

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