Les animaux, ça conserve un homme
Michel Beaud a travaillé durant près de 45 ans comme taxidermiste au Musée d’histoire naturelle
Stéphanie Schroeter
Temps de lecture estimé : 7 minutes
Fribourg » Il fait partie des meubles. Lancée par un de ses collègues au détour d’un couloir le jour de notre rencontre, la boutade fait sourire. Un peu réfléchir aussi. Car un Musée d’histoire naturelle sans Michel Beaud, c’est comme un nid sans oiseaux, Pâques sans œufs ou une exposition sans poussins. Il y a un truc qui cloche. Taxidermiste de l’institution durant près de 45 ans, Michel Beaud laisse des gentils collègues et des centaines d’animaux orphelins. Ornithologue averti, il s’envole aujourd’hui vers de nouveaux horizons avec la fougue, la gaieté, et quelques larmes aux yeux quand même, qui font tout le charme des nouveaux retraités.
Michel, cette passion pour la taxidermie remonte à quand, racontez-nous…
Je me souviens, je devais avoir cinq ou six ans, nous habitions à l