Policiers: sous les mortiers, la crise
Radiographie des forces de l’ordre en France, en plein doute après avoir subi de violentes attaques
Benjamin Masse, Paris
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France » «Alors Nadia, tu as l’air fatiguée, tu as encore fait la fête hier soir!» Ambiance détendue, en cette matinée de milieu de semaine, dans ce commissariat de la banlieue est de Paris. Les agents vont et viennent, taquinent la fonctionnaire qui s’occupe de l’accueil et du standard téléphonique. Chacun est préoccupé par l’affaire qu’il est en train de suivre, qui un vol, qui une rixe qui a mal tourné. Guère de tension perceptible, malgré les nombreuses agressions graves dont ont fait l’objet les forces de l’ordre au cours des dernières semaines. «On plaisante un peu tout le temps, c’est une manière de dédramatiser, témoigne Alexandre*. Mais l’ambiance est loin d’être toujours joyeuse.»
On ne compte plus, en effet, les policiers insultés, agressés, ou encore