Ultime sursaut pour conjurer le sort
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Critique
La lumière est crue, les mots rudes, les gestes parfois brutaux. La mort ne fait pas dans la dentelle dans la pièce Souris, mise en scène à Fribourg par Philippe Soltermann et Sonia Menoud. C’est la scène du Bilboquet, où les spectateurs se sont rendus très majoritairement masqués, qui recevait en fin de semaine dernière trois comédiens très exposés, Emmanuelle Ricci, Olivier Nicola et Olivier Havran.
On pourrait croire d’abord qu’ils sont trois amis de toujours, ne serait cette dissonance, qui traverse tout le texte signé Caroline Rehder, dramaturge anglaise qui a vécu une vingtaine d’années à Corminbœuf. Le temps que leur lien se précise, on comprend que Souris, vieil homme au seuil de la vie (Olivier Nicola), est visité par la mort (Emmanuelle Ricci) et par un troisième larron (Olivier Havran) qui prend tantôt son parti, tantôt celui de la mort, en essayant de calmer le jeu.
Sans mettre de gantsCar la mort est bien décidée à aller jusqu’au bout de sa mission,