Tardin, stream passionnel
En streaming et en légèreté, le Grand Pianoramax du musicien genevois vire pop en se vouant au numérique. Car un clavier en vaut bien un autre
Thierry Raboud
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Groove » Il a tout pris avec lui: ses grands pianos à queue, son orchestre à cordes, ses synthés séculaires, ses choristes, son batteur. Nous sommes à Ouchy, sur un banc disputé par les mouettes; Léo Tardin entrebâille son ordinateur portable comme il ouvrirait la porte de son studio. Et tout est là – une bibliothèque sonore dans le nuage, un instrumentarium large comme l’horizon. Son usine à tubes a la légèreté d’un clic. Un clavier en vaut bien un autre.
«Après plusieurs expériences en studio d’enregistrement, j’avais envie d’explorer un aspect plus immédiat, plus fluide de la création musicale», note le pianiste genevois, rescapé d’un marché en perdition qu’il tente aujourd’hui de regagner, laptop sous les doigts d’où est sorti ce nouvel album de Gr