Un enfer grotesque
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Roman » Dans Phallus, Philippe Limon déchaîne le flux de conscience non censuré d’un jeune homme se réveillant le matin de Noël transformé en phallus géant. La journée de fête tourne au chaos après qu’il est découvert par sa famille: la mère s’abandonne à des attaques hystériques tandis que les autres protagonistes essaient de s’en débarrasser à l’aide d’une ambulance. Le parallèle avec La Métamorphose de Kafka et Le Sein de Philip Roth est évident et Limon ne se lasse pas de faire référence aux noms de leurs protagonistes respectifs.
Mais, malentendu très à la mode, la référence aux grands ne fait pas la grandeur: du génie kafkaïen et du comique de Roth, il ne reste pas grande chose; Limon nous fait tomber dans les abîmes obscènes d’une allégorie phallique absurde. Quant au langage, il présente des phrases de longue haleine qui, quoique riches et dotées d’un lexique expressif, sont d’une répétitivité accablante. Malgré une indéniable inventivité stylistique, Limon ne réussi