Tronchet remonte en selle
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Bande dessinée » En 2000 déjà, Didier Tronchet publiait un délicieux Petit traité de vélosophie dans lequel il réinventait la ville à bicyclette, avec un sens de l’humour et de la formule qui ont rendu ce recueil indispensable aux poètes du boyau, forçats du pédalier et autres cyclopédistes bouffeurs de pavé. Deux décennies plus tard, le vélosophe et dessinateur BD, à qui l’on doit notamment les aventures de l’inénarrable Raymond Calbuth, reprend le guidon pinceaux en mains pour décliner son essai en drôles de planches dans un album sorti mercredi.
Il faut dire que le propos, autant un manifeste cycliste qu’un pamphlet contre le triomphe carrossé des bagnolâtres, est toujours d’actualité. Face à la voiture qui engorge et dévisage nos villes, symbole polluant d’un progrès parvenu à son point de chute, Tronchet énumère avec esprit les bienfaits du vélo. Moyen de locomotion auquel «aucun sens n’est interdit», et qui offre à son usager, outre de fiers mollets, une pensée libérée