Feu sa mère
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Flynn Maria Bergmann » L’absence comme une brûlure. Alors il a pyrogravé ses mots, un flux de feu posé sur ce bois dont on fait les cercueils. Le texte de Flynn Maria Bergmann, une enluminure enflammée, dit la disparition de sa mère en 2018, tisonne avec tendresse les souvenirs enfouis sous la cendre, promesses non tenues, vertige de l’oubli, images lumineuses. Regrets aussi, car «nous autres ne savons pas communiquer entre nous. Juste nous frôler, échanger nos solitudes». Le tout relié par le fil d’un tuyau d’oxygène qui court à travers le couloir jusqu’à ce souffle bientôt éteint.
Ecrivant, il suture, le poète et plasticien lausannois. A vif, il relie ce qui peut l’être. Ainsi dans cette nouvelle livraison de son Flynnzine, résurgence artistique des fanzines bricolés au temps de la K7 (ici remémoré par Alexandre Loye). En grand et beau format s’y juxtaposent textes, images, photographies. C’est une Gesamtkunstwerk punk, que Bergmann agrémente de quelques photos suggestives