Il épate la galerie
Christian Egger a fondé et dirige la Galerie C à Neuchâtel. Dès la rentrée, le Fribourgeois ouvrira un second espace dans le Marais, à Paris
Aurélie Lebreau
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Rencontre » Tout commence à une encablure du lac de Neuchâtel, turquoisement majestueux. Après avoir lézardé devant l’ample bâtiment qui accueille également le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, presque insolent dans sa pierre d’Auvernier racée, Christian Egger surgit, longiligne silhouette parée d’une impeccable chemise. L’élégance facile. Un grand sac sur l’épaule, des dossiers sous le bras, il déverrouille la porte de son royaume, la Galerie C. On s’y engouffre, englouti par le noir des parois du rez. Il faut avaler la volée de marches pour retrouver la lumière et le blanc éclatant des murs de l’étage, qui n’attendent que des œuvres pour étinceler encore plus. Car au printemps chaotique succède la relâche estivale et la galerie repose, vide, jusqu’à la rentrée. A peine Christian Egger a-t-il eu le temps, entre les deux, de présenter le prémonitoire accrochage, Mask, baptisé ainsi bien avant que le monde ne s’emballe, retranché derrière des bandes de papier bleu clair.
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