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A Milan, une exposition raconte en photos la crise des réfugiés

"La Terra inquieta": passeports, cartes d'identité, carnet, téléphone portable abîmé, photos... des objets ayant appartenu à des réfugiés morts dans un naufrage près de Lampedusa donnent une humanité à ceux qui ne sont bien souvent que des chiffres dans les journaux. © KEYSTONE/AP/LUCA BRUNO
"La Terra inquieta": passeports, cartes d'identité, carnet, téléphone portable abîmé, photos... des objets ayant appartenu à des réfugiés morts dans un naufrage près de Lampedusa donnent une humanité à ceux qui ne sont bien souvent que des chiffres dans les journaux. © KEYSTONE/AP/LUCA BRUNO


Publié le 30.04.2017


Une exposition propose jusqu'au 20 août à Milan, dans le nord de l'Italie, une clé originale de lecture sur la question de l'immigration et de la crise des réfugiés. Elle présente les oeuvres de plus de 65 artistes ou photographes du monde entier.

"La terre inquiète" (La Terra Inquieta) est présentée à La Triennale de Milan, avec le soutien de la Fondation Nicola Trussardi. L'exposition a été conçue comme "un exercice d'empathie, de compréhension, et de dialogue entre les cultures", avec l'objectif que la conscience puisse favoriser "un futur ensemble", a expliqué Beatrice Trussardi.

"La terre inquiète" s'ouvre sur deux grands tableaux en collage de l'artiste Thomas Hirschhorn (Beyond the Ruins et Ruins Ahead), réalisés en 2016, montrant les destructions de la guerre. A côté, l'oeuvre de Pravdoliub Ivanov montre des drapeaux couverts de boue.

Un peu plus loin, une voiture remplie d'objets, une oeuvre baptisée "Nowhere is Home" du Syrien Manaf Halbouni, symbolise le voyage des réfugiés, qui n'ont plus de chez eux.

Passeports, cartes d'identité, carnet, téléphone portable abîmé, photos... des objets ayant appartenu à des réfugiés morts dans un naufrage près de Lampedusa donnent une humanité à ceux qui ne sont bien souvent que des chiffres dans les journaux.

Poignantes également les 26 photos de réfugiés ayant risqué leur vie sur des embarcations de fortune, du grec Aris Messinis, photographe de l'AFP.

Jusqu'au 20 août

La soixantaine d'artistes ou photographes représentés viennent de nombreux pays: Syrie, Turquie, Irak, Liban, Egypte, Ghana ou Bangladesh.

Outre les oeuvres questionnant l'idée de frontières, des vidéos offrent des images et des témoignages forts.

"La Terra inquieta", jusqu'au 20 août, à La Trienale di Milano. www.triennale.org

www.triennale.org

ats, afp

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